COURRIER INTERNATIONAL,
Paris
du 3. Octobre 1996
(extraits Frankfurter Rundschau)
par Reimar Oltmanns
Il aura attendre 1975 pour voir des femmes dans la police française, et encore plus longtemps pour qu'elles atteignent les étages de la direction. A l'époque, on lisait même dans une étude du gouvernement français que "la fonction policières est incompatible avec la femme."
Vingt ans après, changement de tableau. Dans le bureau 315 du Quai des Orfèvres - le siège parisien de la bri-gade criminelle -, une armoire abrite l'équipement d'une policière d'aujourd'hui: des jeans, un blouson, un pistolet, une radio, des menottes, des chaussures de sport. Une femme vêtue d'une jupe courte et d'un élé-gant chemisier est assise à sa table de travail.
En février dernier, elle a obtenu le poste le plus convoite des flics de la capitale. Depuis cette date, Martine Monteil, 46 ans, a 110 personnes sous ses ordres. Pour a première fois dans l'histoire de la police judiciaire française, une femme dirige la brigade criminelle, la fameuse "Crime".
Quand des gens irrités entrent dans son bureau, ils posent régulièrement la question d'un ton angois- sé: "Pardon, Madame, mais enfin, où se trouve le commissaire?" Et la femme policière de carrière, ennuyée, a dû y répondre un millier de fois: "Monsieur Maigret est maintenant une femme, et c'est moi." Martine Monteil fait partie de la deuxième promotion ouverte aux femmes de l'Ecole nationale superieure de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (69), qui forme les policières depuis 1975. Parmi ses anciennes camerades d'éciole, Mireille Ballestrazzi dirige aujourd'hui le SRPJ d'Ajaccio et Danielle Thierry s'occupe de la sécurité des vols d'Air France.
Quand elles étaient encore sur les bancs de leur écoles, les trois femmes sont tombées d'accord sur ce qu'elles feraient une fois leur formation terminée: "Quand nous serons en situation d'activité, nous bouleverserons la façon des voir les choses. Nous pourchasserons les violeurs dans toute de république, nous ne les laisserons transquilles que quand ils auront avoué.
Ce n'est qu'ainsi que l'on peut expliquer pourquoi le nombre de voils enregistrés en que l'on peux expliquer pourquoi le nombre de voils enregistrés en France officiellement aumenté de 12 %. Selon Martine Monteil, "grâce á la présence plus importante la force de signaler leur aggression, d'iden-tifier leur agresseur et de porter plainte".
Ahjourd'hui on recence quelque 31.000 femmes dans la police française , soit 15 % des effectifs (contre 7 % en Allemagne). "Les policières ont considérablement contribué à améliorer notre travail en ces temps de fracture sociale", estime Michel Richardot, directeur de 'Ecole nationale superièure de police. "Elles sont subtiles, moint autoritaires, même moins procéduières que les hommes. Aucune d'entre elles n'a été impliquée dans des bravures. Les femmes en uniforme peuvent rétablir la paix tant l'enceinte du commisariat que dans le quartier."
Paris
du 3. Octobre 1996
(extraits Frankfurter Rundschau)
par Reimar Oltmanns
Il aura attendre 1975 pour voir des femmes dans la police française, et encore plus longtemps pour qu'elles atteignent les étages de la direction. A l'époque, on lisait même dans une étude du gouvernement français que "la fonction policières est incompatible avec la femme."
Vingt ans après, changement de tableau. Dans le bureau 315 du Quai des Orfèvres - le siège parisien de la bri-gade criminelle -, une armoire abrite l'équipement d'une policière d'aujourd'hui: des jeans, un blouson, un pistolet, une radio, des menottes, des chaussures de sport. Une femme vêtue d'une jupe courte et d'un élé-gant chemisier est assise à sa table de travail.
En février dernier, elle a obtenu le poste le plus convoite des flics de la capitale. Depuis cette date, Martine Monteil, 46 ans, a 110 personnes sous ses ordres. Pour a première fois dans l'histoire de la police judiciaire française, une femme dirige la brigade criminelle, la fameuse "Crime".
Quand des gens irrités entrent dans son bureau, ils posent régulièrement la question d'un ton angois- sé: "Pardon, Madame, mais enfin, où se trouve le commissaire?" Et la femme policière de carrière, ennuyée, a dû y répondre un millier de fois: "Monsieur Maigret est maintenant une femme, et c'est moi." Martine Monteil fait partie de la deuxième promotion ouverte aux femmes de l'Ecole nationale superieure de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (69), qui forme les policières depuis 1975. Parmi ses anciennes camerades d'éciole, Mireille Ballestrazzi dirige aujourd'hui le SRPJ d'Ajaccio et Danielle Thierry s'occupe de la sécurité des vols d'Air France.
Quand elles étaient encore sur les bancs de leur écoles, les trois femmes sont tombées d'accord sur ce qu'elles feraient une fois leur formation terminée: "Quand nous serons en situation d'activité, nous bouleverserons la façon des voir les choses. Nous pourchasserons les violeurs dans toute de république, nous ne les laisserons transquilles que quand ils auront avoué.
Ce n'est qu'ainsi que l'on peut expliquer pourquoi le nombre de voils enregistrés en que l'on peux expliquer pourquoi le nombre de voils enregistrés en France officiellement aumenté de 12 %. Selon Martine Monteil, "grâce á la présence plus importante la force de signaler leur aggression, d'iden-tifier leur agresseur et de porter plainte".
Ahjourd'hui on recence quelque 31.000 femmes dans la police française , soit 15 % des effectifs (contre 7 % en Allemagne). "Les policières ont considérablement contribué à améliorer notre travail en ces temps de fracture sociale", estime Michel Richardot, directeur de 'Ecole nationale superièure de police. "Elles sont subtiles, moint autoritaires, même moins procéduières que les hommes. Aucune d'entre elles n'a été impliquée dans des bravures. Les femmes en uniforme peuvent rétablir la paix tant l'enceinte du commisariat que dans le quartier."
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