Samstag, 12. November 1994

Les femmes de la Résistance: Lutte, victoire - oubli




















































Des miliers de Françaises - comme celles- ci - représenté es sur la photo prise 1944 dans l'Alsace libérée - furent actives dans la Résistance contre la force d'occupation allemande. Cinquante ans après la fin de la guerre, seulement peu de personnes se souviennent de la résistance féminine. Cependant, la victoire n'a jamais été que le seul fait des hommes, dit Jeanne Moirod, 89 ans (*1905+1997), d'Oyonnax à la frontière suisse. Elles ont lutté, tiré, posé des bombes, elles furent arrêtes, violées - torturée par la Gestapo.
----------------------
Tagesspiegel, Berlin
12. novembre 1994
Reimar Oltmanns
----------------------
L'actualité fait ressurgir les batailles d'autrefois, mais maintenant elles sont menées par des messieurs grisonnants. La France célèbre le cinquantième anniversaire de la Libération, de sa propre libération de la domination des nazis allemands.
La France se souvient volontiers de sa résurrection comme "Grande Nation" ce qui doit faire oublier ces années sombres de la collaboration française avec l'Allemagne nazie. Nul autre pays que la France du milieu des années 90 ne revit avec un tel sentiment de honte et d'impuissance et une telle précision obsédante, la période de l'Occupation, donc du Régime de Vichy. En Allemagne, l'ère d'Après-Guerre semble prendre fin- chez notre voisin la France par contre on a l'impression que le travail sur ces années de terreur a seulement commencé.
L'ARTERE PRINICIPALE DE LA RÉSISTANCE
Oyonnax, petite ville industrielle pittoresque avec ses 23.000 habitants est située au sein des montagnes du Jura, dans le sud-est de la République. C'est ici dans le maquis inaccessible de cette région du Jura que battait l'artère de la Résistance française.
Aujourd'hui - comme jadis en 1943 - d'anciens résistants défilent au travers des ruelles tortueuses pour arriver sur la place de la vieille poste et commémorer leurs morts; à l'époque, il y avait aussi des femmes. Depuis - 50 ans plus tard - les Françaises de la Résistance ont apparamment disparu de la scène. Peu de personnes dans la population française peuvent - cinq décennies plus tard - encore se souvenir du fait que ce sont précisément "les femmes résistantes" qui furent l'échine de ces expéditions de libération. Sans les dizaines de milliers de femmes qui acheminaient les armes, étaient agents de liaison ou voire même compagnons de lutte au sein d'un groupe de sabotage, la République ne pourrait quasiment pas revendiquer pour elle ses propres actions militaires de libération. Un résultat auquel la France, dans l'Après-Guerre, accorda politiquement sa place méritée au sein des Alliés.
600.000 FRANÇAISES - LES FEMMES RÉSISTANTES
Au sein de la Résistance, les femmes se sont battues, ont pris armes, posé des bombes, elles furent arrêtees. violées, comme porteuses d'informations torturées avec une cruauté particulière par la Gestapo. Et partout on les a oubliées. Mais ce sont précisement ces femmes qui ont vaincu aux côtés des hommes. Au début de la Guerre, 600.000 Françaises étaient membres du Comité des femmes contre le fascisme. Parmi les trois mille agents agents de l'Alliance Gaulliste, il y a avait 70 femmes. Et au camp de concentration de Ravensbrück 'les trois-quarts des 7.000 détenues françaises revendiquèrent leur appartenance à la Résistance.
CHEZ DES DAMES D'UN CERTAIN AGE
Dans une coquette petite maison de la rue Diderot à Oyonnax, des dames d'un certain âge se retrouvent régulièrement pour une tasse de café chez "notre Jeanne ", comme elles disent . La résistance des femmes françaises était quotidienne , jamais spectaculaire. Ells s'appellent Pépette, Lisette ou aussi Andrée. Elles ont de 70 à 90 ans. Elles sont d'origine différente, elles ont des opinions divergentes. Jeanne , 89 ans, fut dans sa vie une trotzkiste, la sympathie d'Andrée , 71 ans, alla après la guerre vers les Gaullistes. Mais ces femmes assises autour de la table ont quelque chose en commun :le combat qu'elles ont vécu, traversé ensemble contre les occupants allemands - et ceci au sein de la Résistance.
En réalité ce fut aussi une lutte intense contre le traditionnel "rôle des femmes", une sorte d'évasion émancipatrice hors du carcan de leur existence comme femmes au foyer ; au moins provisoirement.Dans la Résistance, certaines Françaises ont vu se réaliser une infime partie de leur vision :être soi-même l'auteur du changement de sa propre vie, ce qu'en France on appelle aussi "révolution culturelle "; il n'y eut par conséquent pas de grades dans la Résistance.
Dans l'état d'exception qu'était celui de l'époque, ce fut une égalité vécue avec les hommes. La Résistante Lucie Aubrac (*1912 +2007) parla avec enthousiasme d'un "changement profond et radical des consciences " suscité par la Résistance ; et aussi d'une "femme nouvelle" qui est née de la Résistance.Ce fut par conséquent le "vécu de la guerre "qui marqua ces femmes d'une façon décisive . Des événements qui font l'objet d'un débat. Ces événements qui actuellement laissent une image un peu jaunie dans les mémoires, mais par contre dont la netteté ne quitte pas les femmes de la Résistance.
MEDAILLE MILITAIRE
En fait, la réunion chez Jeanne autour d'une tasse de café s'avère être plutôt une alliance pour une réalité féminine. Une assemblée de femmes, de vieilles dames qui cherchent toujours à expliquer pourquoi, après la guerre, le pouvoir masculin recommença à marginaliser les femmes. Par contre Jeanne Moirod, 89 ans, ne devrait pas trop se plaindre. Elle compte en effet parmi les rares femmes de la République à avoir obtenu après 1945 la "Médaille de la Résistance " (1.024 hommes et 6 femmes) voire aussi la "Médaille Militaire ".En dépit de cela, c'est peut-être précisément cette femme avec ses hautes décorations qui observe avec recul le comportement des hommes en général. " ce sont des égoistes. La victoire n'a jamais été le seul fait des hommes ,même s'ils créent actuellemnt leurs propres groupes de messieurs et défilent avec tambours et trompettes dans les rues. Les femmes étaient et sont bien trop modestes".
PAS LE TEMPS D'ENTERRER NOS MORTS
Rétrospective : en 1944, plus de 6 millions de personnes étaient sur les chemins de l'exode. Principalement des mères avec leurs enfants traversaient le pays, organisaient péniblement leur survie. Et les Allemands transformaient de plus en plus les camps en forteresses. La France était devenue un pays de femmes.dans le Jura ; les années de Jeanne.
C'est toujours la nuit, pour ne pas être repérée par la Gestapo que cette ouvrière en verrerie, 30 ans à l'époque, se faufilait dans les montagnes du Jura, hors des sentiers ; chaque fois 30 à 40 kilomètres, mal chaussée, mal nourrie, avec comme seul compagnon un pistolet.Le boulanger, le boucher,le curé et aussi l'instituteur avaient déjà été fusillés ensemble par la Gestapo pour " aide au sabotage ". La responsabilité incombait alors à Jeanne seule de trouver dans la montagne des cabanes pour servir de cachettes - et avant tout, d'y acheminer discrètement les camarades.
Et de plus en plus d'hommes venaient rejoindre la Résistance française. Peut-être aussi tout simplement pour ne pas être envoyés au "Service de Travail Obligatoire - STO". Sa maison dans le Jura fut improvisée en plaque tournante de la Résistance dans le Jura. C'est là que les journaux clandestins étaient reproduits, c'est là qu'étaient collectées les adresses conspiratives, que l'on cherchait des lieux de cachette pour les armes et les hommes. C'étrait la maison de Jeanne. Une maison gérée par les femmes.
DES MORTS ET DES LARMES
Jeanne dit " nous n'avions même pas le temps de pleurer nos morts, tant nous étions sur la brèche ". Juste après la guerre, avec tout ces nombreux bâtiments détruits,incendiés,lorsque régnait la misère insupportable, qu'il y avait dans les caves à peine de quoi manger, Jeanne, alors maire-adjointe d'Oyonnax, retroussa à nouveau les manches pour rendre les restrictions moins pénibles. Passage de la résistance dans les montagnes aux ruines dans les villes . Sa collègue Pépette ajoute :"Ce n'est qu'à un âge avancé que nous avons pris conscience de tout. Seulement maintenant nous regardons avec une peur grandissante cette période et trouvons que nous avons eu beaucoup de chance d'en être ressorties vivantes."
DES FRANÇAISES TONDUES
"Dans la Résistance", dit Andrée, "nous sommes devenues des femmes différentes.Et nous avons gardé jusqu'à aujourd'hui cette façon d'être autres". Madame Andrée pointe discrètement le dgoit sur une maison voisine. Là vit une famille dont les parents ont tiré leur revenu de la Collaboration. Ce sont des plaies qui ne veulent pas se cicatriser en France, du moins pour cette génération. C'est par conséquent pour ces femmes "du domaine de l'impossible " que enfants ou petits-enfants entrent par le mariage dans une famille de collaborateurs. Cela ne viendrait à l'idée de personne, parce que tous savent suffisamment "combien nous avons souffert, quelles douleurs il nous a fallu supporter ". C'est assumer le passé à la française.
A la Libération, il y eut 127 000 plaintes pour collaboration,80 000 verdicts furent prononcés;parmi ceux-ci 6.800 condamnations à mort dont 1.500 furent exécutées.
Ce sont des photos avilissantes qui ont fait le tour du monde, se sont gravées dans la mémoire allemande :des femmes tondues"parce qu'elles avaient eu une liaison avec la Gestapo ou aussi des soldats de la Wehrmacht. Andrée, la vieille dame pleure. Son père a été dénoncé par des Français, a été fusillé. Andrée, sa fille resta seule avec ses deux jeunes frères. Elle dut s'occuper des deux et son temps libre c'était : la Résistance.
LA JEUNE GENERATION ET LE PASSE
On peut comprendre aisément que le groupe de résistance remplaçait de plus en plus la famille ; c'était une communauté au sein de laquelle on se jurait solidarité.Le droit de toucher à certains tabous était réservé aux enfants . A savoir cette réticence profond entretenue soigneusement par rapport à la fréquentation des Allemands.Quand la nièce de Jeanne , Pierrette, à seulement 16 ans, voulut aller en Allemagne dans le cadre d'un échange scolaire, la réaction spontanée de Jeanne fut :"T'es devenue folle. Tant que je vivrai , tu n'iras pas dans ce pays. Sache-le ". La jeune fille répondit :" Mais c'est toi qui m'as toujours dit qu'il fallait faire la distinction entre les Allemands et les atrocités des nazis.C'est ce que fait aussi notre professeur d'histoire." Jeanne fut à ce moment-là effrayée de voir que, sans réfléchir, elle transmettait à la jeune génération de vieilles images hostiles. Et elle répondit brièvement :"C'est vrai, beaucoup de choses ont changé,vas-y". Depuis, sa nièce Pierrette est mariée avec un Allemand de Francfort. Quand ,au sein du cercle d'anciens Résistants, Jeanne parle de Pierrette et de son mari Erich, elle a souvent sur le bout de la langue la remarque suivante,pour ainsi dire comme justification "Il n'a pas fait l'armée et il confectionne de bons gâteaux au chocolat".
DES CIMETIERES - et TOUJOURS DES CIMETIERES DE SOLDATS
Des jours tristes de novembre dans les cimetières de France, aussi dans les cimetières de soldats. Moments de commémoration. Des fanfares de partout. Tous les ans, le 11 novembre, jours férié commémorant l'armistice de la Première Guerre Mondiale ,des femmes âgées,anciennes résistantes comme Jeanne , continuent à se rendre sur la tombe de leurs grands-pères , pères et fils morts à la guerre. L'année dernière, elles sont allées pour la première fois à Dagneux, où se trouve le cimetière allemand, à l'est de Lyon: C'est là que reposent 20.000 soldats tombés au cours des deux Guerres Mondiales. Les anciennes résistantes venues d'Oyonnax ont commémoré les morts des deux pays.
Il y a une chose que beaucoup d'anciennes Résistantes ne peuvent et ne veulent pas admettre.Lorsque le 14 juillet 1994, pour la première fois, des troupes allemandes ont défilé à nouveau sur les Champs Elysées dans le cadre de l'Eurocorps", des souvenirs traumatisants furent réveillés. Plus d'une personne a éteint son téléviseur. "C'est sûr", dit Jeanne,"L'Allemagne et la France sont enfin des partenaires. Mais, nous, on ne peut pas oublier "

Gekämpft, gesiegt - vergessen, verstorben



















































Tausende von Französinnen - wie auf dem Foto 1944 im befreiten Elsass - waren aktiv im Widerstand gegen deutsche Besatzungsmacht. Fünfzig Jahre nach Kriegsende erinnern sich nur wenige an die weibliche Résistance. Dabei war der Sieg niemals männlich, sagt die 89jährige Jeanne Moirod (*1905+1997) aus Oyonnax an der Schweizer Grenze. Sie haben gekämpft, geschossen, Bomben gelegt, wurden verhaftet, vergewaltigt - von der Gestapo gefoltert.

Tagesspiegel, Berlin
vom 12. November 1994
von Reimar Oltmanns


Die Schlachten von einst wurden aus aktuellem Anlass nochmals geschlagen: nunmehr gemächlichen Schrittes von ergrauten Herren. Frankreich zelebriert die fünfzigjährige Gedenkfeier der Befreiung und Selbstbefreiung von deutscher Nazi-Herrschaft.

Frankreich erinnert sich gern seiner Wiederauferstehung als "Grande Nation", die jene dunklen Jahre auch der französischen Kollaboration mit dem nationalsozialistischen Deutschland vergessen machen soll. Kein anderes Land durchlebt Schmach und Ohnmacht der Besatzungszeit mit seinem Vichy-Regime erneut mit solch selbstquälerischer Genauigkeit wie Frankreich inmitten der neunziger Jahre. In Deutschland mag die Nachkriegs-Ära zu Ende gehen - im Nachbarland Frankreich hingegen scheint die Aufarbeitung jener Schreckensjahre erst begonnen zu haben.
BUSCHWALD

Das pittoresk anmutende Industriestädtchen Oyonnax mit seinen 23.000 Einwohnern liegt im Dickicht des Jura-Gebirges im Südosten der Republik. Hier im unzulänglichen Buschwald dieser Region Haut Jura pulsierte einst die Hauptader des französischen Widerstands.
FRAUEN VERGESSEN
Heute ziehen - wie damals im Jahr 1943 - ehemalige bewaffnete Widerstandskämpfer demonstrativ durch dieselben verwinkelten Gassen auf den Platz zur alten Post um ihrer Toten zu gedenken. Seinerzeit waren auch kämpfende Frauen dabei. Mittlerweile - nach 50 Jahren - sind die Französinnen der Résistance scheinbar spurlos von der Bildfläche verschwunden. Kaum jemand in der französischen Öffentlichkeit kann sich noch fünf Jahrzehnte danach daran entsinnen, dass gerade "les femmes résistantes" das eigentliche Rückgrat jener Befreiungsfeldzüge waren. Ohne die Zehntausenden von Frauen als Waffenbeschafferinnen, Verbindungsagentinnen oder auch als kämpfende Kameradinnen einer Sabotagegruppe - die Republik könnte militärischen Eigenleistungen der Libération wohl kaum für sich beanspruchen. Ein Ergebnis, das Frankreich politisch einen gebührenden Platz unter den Siegermächten der Nachkriegs-Ära einräumte.
7.000 FRANZÖSINNEN INTERNIERT
Die Frauen im Widerstand, sie haben gekämpft, geschossen, Bomben gelegt, sie wurden verhaftet, vergewaltigt, als Informationsträgerinnen von der Gestapo besonders grausam gefoltert. Und sie wurden allenthalben vergessen. Gerade diese Französinnen aber haben mit den Männern obsiegt. Zu Kriegsbeginn gehörten allein 600.000 Französinnen dem Komitee der Frauen gegen den Faschismus an. Unter den dreitausend Agenten, der gaullistischen Alliance waren 700 Frauen. Und im Konzentrationslager Ravensbrück bekannten sich drei Viertel der 7.000 internierten Französinnen zur Résistance.
KUCHENTAFEL ÄLTERER DAMEN
In einem schmucken Häuschen in der Rue Diderot zu Oyonnax treffen sich neuerdings ältere Damen regelmäßig zu einem Kaffeekränzchen bei "unserer Jeanne", wie sie sagen. Alltäglich war der Widerstand französischer Frauen, unspektakulär allemal. Sie heißen Pépette, Lisette oder auch Andrée. Sie sind zwischen 70 und 90 Jahre alt. Unterschiedlich ist ihre Herkunft, gegen-sätzlich sind ihre politischen Anschauungen. Die 89jährige Jeanne war Zeit ihres Lebens Trotzkistin, die 71jährige Andrée freundete sich nach dem Kriege mit den Gaullisten an. Aber eines verbindet die Damen an der Kuchentafel - ihr gemeinsam erlebter, durchlittener Kampf gegen deutsche Besatzer - und das in der Résistance.
AUSBRUCH
Tatsächlich war es auch ein intensives Gefecht gegen die traditionell zementierte Frauenrolle, eine Art emanzipatorischer Ausbruch aus ihrem umzäunten Hausfrauen-Dasein - zeitweilig zumindest. Im Widerstand wurde für manche Französin ein Quäntchen ihrer Vision Wirklichkeit: das eigene Leben selbstständig zu verändern, in Frankreich auch "Kulturevolution" genannt. Bei der Résistance gab es folglich keine Dienstgrade.
KRIEGSERLEBNISSE
Es war gemeinsam mit den Männern erlebte Gleichberechtigung in dieser Ausnahme-Epoche. Ihre Résistance-Kollegin Lucie Aubrac (*1912+2007) sprach sogar euphorisch von der "tiefen und radikalen Bewusstseinsentwicklung durch den Widerstand - auch "von einer neuen Frau", die aus der Résistance entstanden sei. Mithin sind es Frauen-Kriegserlebnisse früherer Jahre, die die Damen entscheidend prägten; Geschehnisse, die des Gesprächs noch bedürfen - augenblicklich scheinbar vergilbte Ereignisse, die die Résistance-Frauen in ihrer Tiefenschärfe nicht ruhen lassen.
MÄNNER-MACHT
In Wirklichkeit offenbart sich die Kuchentafel bei Jeanne zudem als ein femininer Daseins-Verbund. - Eine Frauen-Gemeinschaft alter Damen, die noch fortwährend nach Deutungen dafür sucht, warum nach dem Kriege Frankreichs Männer-Macht die Frauen erneut an die gesellschaftliche Peripherie verbannte. Dabei dürfte sich eigentlich die 89jährige Jeanne Moirod kaum beklagen. Zählt sie doch zu den seltenen Frauen der Republik, die nach 1945 die "Medaille der Résistance" (1.024 Männer und sechs Frauen), gar die "Medaille des Militärs" bekam. Dessen ungeachtet ist es vielleicht gerade die hochdekorierte Frau, die das allseitige Männer-Gebaren beargwöhnt. "Egoisten sind sie. Dieser Sieg war niemals männlich, auch wenn sie jetzt eigene Herren-Gruppen gründen und in den Städten marschierend posaunen. Die Frauen waren und sind einfach viel zu bescheiden."
JAHRE DER JEANNE -
Rückblende: Über sechs Millionen Menschen waren im Jahre 1940 auf der Flucht. Hauptsächlich Mütter mit ihren Kindern schleppten sich durch das Land, organisierten ihr Überleben. Zwei Millionen Männer waren in Gefangenschaft. Und die Deutschen bauten zusehends immer mehr Lager zu Festungen aus. Aus Frankreich war unversehens ein Land der Frauen geworden - im Jura die Jahre der Jeanne.
GESTAPO
Immer nachts, von der Gestapo unbemerkt, schlich die damals 30jährige Hilfsarbeiterin einer Glasfabrik in die unwegsamen Jura-Berge - jedes Mal 30 bis 40 Kilometer, schlecht beschuht, schlecht ernährt, nur mit einer Pistole als Wegbegleiter. Den Bäcker, den Fleischer, den Pfarrer und auch den Lehrer hatte die Gestapo allesamt "wegen Beihilfe zur Sabotage" schon standrechtlich erschossen. Nun lastete auf Jeanne allein die Verantwortung, unbewohnte Berghütten als Versteck ausfindig zu machen - und vor allem, die Kameraden dort auch unbemerkt hinzubringen.
UNTERGRUND
Und es kamen immer mehr Männer, die sich dem französischen Widerstand anschlossen. - Vielleicht einfach auch deshalb, weil sie sich nicht zum Arbeitsdienst nach Deutschland deportieren lassen wollten. Ihr Haus im Ort war unversehens zur Drehscheibe der Résistance im Jura geworden. Hier wurden Untergrund-Zeitungen hektografiert, hier liefen konspirative Adressen zusammen, wurden Schlupfwinkel für Menschen und Waffen ausgesucht. Es war Jeannes Haus - ein Haus in Frauen-Regie.
TOTE UND TRÄNEN
Jeanne sagt: "Wir hatten nicht einmal Zeit, unsere Toten zu beweinen - so sehr stockte der Atem in uns." Gleich nach dem Krieg mit dem vielen zerstörten, nieder gebrannten Gemäuer, als die Not unerträglich daherkam, es keine Wohnungen, kaum Essbares in unseren Kellerverstecken gab, krempelte Jeanne als Vize-Bürgermeisterin von Oyonnax wieder die Ärmel hoch, um die Knappheit zu lindern - vom Widerstand im Gebirge zu den Trümmern in den Städten. "Richtig zur Besinnung", ergänzt ihre Kollegin Pépette, "sind wir erst im hohen Alter gekommen. Erst jetzt fragen wir uns immer ängstlicher, welch ein Glück wir doch an unserer Seite hatten, so heil davon gekommen zu sein."
KAHL GESCHORENE FRAUEN
"Im Widerstand", äußert Andrée, "sind wir andere Frauen geworden. Und dieses Anderssein haben wir uns bis heute bewahrt." Mit einem dezenten Fingerzeig deutet Madame Andrée auf das Nachbarhaus. Dort lebt noch eine Familie, deren Eltern beherzt in der Kollaboration ihr Auskommen suchten. Es sind Wunden, die in Frankreich nicht vernarben wollen; wenigstens in dieser Generation nicht mehr. Folglich ist es für die Frauen ein "Ding der Unmöglichkeit", dass etwa Kinder oder Enkel in eine Kollaborationsfamilie einheiraten. Auch käme niemand auf diese absonderliche Idee, weil sie inzwischen alle hinlänglich wissen, "wie wir gelitten haben, welche Schmerzen es zu ertragen galt". - Vergangenheitsbewältigung auf französisch.
TODESSTRAFEN

Nach dem Kriege wurden 127.000 Kollaborations-Verfahren eingeleitet, 80.000 Gerichtsurteile gesprochen; darunter 6.800 Todesstrafen verhängt, von denen 1.500 vollstreckt worden sind.

Es waren entwürdigende Frauen-Bilder, die um die Welt gingen, die sich vor allem ins deutsche Gedächtnis eingruben: Kahl geschorene Französinnen, die sich mit der Gestapo oder auch Soldaten der Wehrmacht eingelassen hatten. Die alte Dame weint. Ihr Vater wurde von Franzosen verraten, ist erschossen worden. Die Tochter Andrée blieb allein zurück mit ihren zwei kleinen Brüdern. Für beide hatte sie zu sorgen und ihre Freizeit hieß - Widerstand
.
FEINDBILDER
Verständlich, dass Résistance-Gruppen zu einer Art Familien-Ersatz gediehen; eben zu einer eingeschworenen Solidargemeinschaft. Es blieb den eigenen Kindern vorbehalten, Tabus anzutasten. Nämlich jene sorgsam gehüteten Vorbehalte im Umgang mit den Deutschen. Als Jeannes erst 16jährige Nichte Pierrette mit einem Schüleraustausch Deutschland besuchen wollte, war Jeannes spontane Reaktion: "Du bist wohl verrückt geworden. Solange ich lebe, fährst du nie in dieses Land, merke dir das!" - Das Mädchen antwortete: "Aber du selber warst es, die mir immer sagte, wir müssen zwischen dem normalen Deutschen und den Gräueltaten der Nazis unterscheiden. Das macht unsere Lehrerin im Geschichtsunterricht schließlich auch." In diesem Moment erschrak Jeanne darüber, wie sie unbedacht alte Feindbilder auf die junge Generation übertrug, unvermittelt weitergab. Und sie antwortete knapp: "Das stimmt schon.Vieles hat sich geändert gehe hin." Zwischenzeitlich ist Nichte Pierrette mit einem Deutschen aus Frankfurt verheiratet. Wenn Jeanne in Widerstandskreisen über Pierrette und ihren Mann Erich spricht, liegt ihr häufig ein Hinweis auf der Zunge - als Rechtfertigung sozusagen: "Er war nicht beim Militär und ist nämlich ein netter Schoko-Bäcker."
FRIEDHÖFE - SOLDATEN-FRIEDHÖFE
Triste November-Tage auf Frankreichs Friedhöfen, auch Soldaten-Friedhöfen. Gedenk-Momente. Fanfarenstöße vielerorts. Jedes Jahr zum 11. November - gesetzlicher Feiertag des Waffenstillstandes im Ersten Weltkrieg - besuchen die betagten Widerstandsfrauen wie Jeanne noch die Grabstätten ihrer im Kriege verlorenen Großväter, Väter und Söhne. Im vergangenen Jahr fuhren sie erstmals auch nach Dagneux - zur deutschen Begräbnisstätte, die östlich von Lyon liegt. Hier fanden 20.000 Gefallene aus beiden Weltkriegen ihre letzte Ruhe. Die Frauen vom Widerstand aus Oyonnax gedachten der Toten beider Länder.
VERGESSEN - NIEMALS

Nur mit einem können und wollen sich viele alte Damen der französischen Résistance nicht abfinden. Als am 14. Juli 1994 erstmals wieder deutsche Truppen im Rahmen des Eurocorps auf den Champs Elysées mitmarschierten, da wurden traumatische Erinnerungen wach. Da haben so manche kurzerhand den Fernseher abgeschaltet. "Sicherlich", sagt Jeanne, "Deutschland und Frankreich sind endlich Partner geworden - vergessen können wir aber nicht."

Samstag, 10. September 1994

Ein Quäntchen Selbstverleugnung ganz in der Tradition Rousseaus







































































Frauen sind der Realität und dem Lebensgefühl der Menschen weitaus näher. Zwei französische Politikerinnen mit gegensätzlichen Ansichten, aber einem gemeinsamen Ziel: Sie wollten die starre Pariser Männer-Macht brechen.Die Ärztin Dominique Voynet von den Grünen und die konservative Sozialministerin Simone Veil. Zu Beginn des neuen Jahrhunderts verstand es Staatspräsident Nicolas Sarkozy, Frauen in seiner Regierung als "Minenhündinnen" männlicher Macht-Interessen fremd zu bestimmen. Im Pariser Parlament bleiben Frauen in einer erdrückenden Minderheit. Ein schwieriges Kapitel: Französinnen in der Politik. Rückbesinnung.



Frankfurter Rundschau
vom 10. September 1994
von Reimar Oltmanns

Was waren das noch für denkwürdige Frauen-Zeiten - damals in den achtziger Jahren. Aufbruchstimmung. Der Amtssitz des französischen Staatspräsidenten Francois Mitterrand hatte sich unversehens zu einer einflussreichen Frauen-Bastion entwickelt - und das trotz seiner jahrhundertealten männerbündischen Exklusivität.

Zunächst von der Öffentlichkeit eher verschmitzt aufgenommen, umgab sich François Mitterrand in seinem "Schloss" mit immer mehr Frauen. Ausgerechnet in
einer Republik, die schon in ihrer Geschichte Frauen von der politischen Macht-teilhabe wohlbedacht ausschloss. Am Parlament und den Parteigremien der Sozia-listen vorbei, wies Mitterrand nahezu unbekannten Politikerinnen zunächst den Status "Elysée-Beraterinnen", sodann einen Ministersessel zu. Hießen sie nun Elisa-beth Guigou (Europa), Ségolène Royal (Umwelt), Martine Aubry (Arbeit), Frédérique Bredin (Sport), Yvette Roudy (Frauenrechte) wie auch Edwige Avice als Staats-sekretärin für Verteidigung oder gar Edith Cresson, die als Ministerpräsidentin ein kurzes Gastspiel gab. Ohne Mitterrands gezielte Ausschau nach geeigneten Politi-kerinnen wären Frankreichs Frauen wohl kaum in die inneren Machtzirkel der Männer vorgedrungen. "Es ist ein untragbarer Zustand, dass so wenige Frauen im Parlament sitzen. Sie sind der Realität einfach näher als die Männer", rechtfertigte er damals seinen Alleingang.

ANFLUG AUF "MACHO"-NESTER


Mit ihrem Anflug über "Pariser Macho-Nester" (Libération) wähnten sich vielerorts Frankreichs Frauen in Aufbruchstimmung. Die Ära politischer Ausgrenzung schien beendet. Seinerzeit durchdrang zum Entsetzen so mancher Pariser Beoabachter "mit diesem weiblichen Schattentheater eine feminine Atmosphäre, Wärme, Offenheit, ja Spontaneität" das ansonsten majestätisch erkaltete Elysée-Gemäuer. Wetterfühlige Chronisten wie das Mitglied der Académie française, Jean d'Ormesson, mutmaßten im "Le Figaro" gar: "Ein Netz aus Ehe- und Regierungsfäden war aufgespannt, um allen Abstürzen vorzubeugen. Die berühmte Gegengewalt war durch die doppelten Bande der Ehe und der Abhängigkeit ernsthaft unter Kontrolle."

Kein Land westlicher Demokratie leistet sich derlei widersprüchliche Beispiele, wenn es um politische Gestaltungsspielräume der Frauen geht. Tatsächlich rast die Gesellschaft draußen im Lande der Politiker-Klasse zu Paris bizarr davon. "Es sind die letzten Gefechte der Männer", konstatiert die 50jährige sozialistische Bürger-meisterin Marie-Eliane Drut-Gorju aus dem Kleinstädtchen Brion im Département Ain. "Mit unserer finanziellen Unabhängigkeit und der Schwangerschaftsverhütung haben sie ganz allmählich die Oberhand über uns Frauen eingebüßt. Jetzt heben sie ihre angestammten Plätze in der Politik zu ihren allerletzten Verteidigungsgräben aus. Frauen, die kandidieren wollen, wurden bisher immer in die Niederlage geschickt. Als ich geboren wurde, da hatte meine Mutter noch nicht einmal das Wahlrecht. Nach Jahrzehnten des Verzichts wollen wir jetzt mitmischen. Ob in den Rathäusern oder in Paris - auch diese Barrieren werden wir über kurz oder lang einnehmen."

FRANZÖSINNEN AUF DEM VORMARSCH

Überall in der Republik sind Französinnen auf dem Vormarsch. Nur in den Zentren der politischen Macht sind die Frauen bislang draußen vor der Tür geblieben - unfreiwillig. Ganze sechs Prozent Frauen vermochten es bisher, als Abgeordnete die Türen aufzustoßen. Frankreich - das Schlusslicht westlicher Demokratien? Deutschland zählt beispielsweise 20,5 Prozent oder Finnland 38,5 Prozent Frauen in den gesetzgebenden Nationalversammlungen. In der im Jahre 1993 gewählten bürgerlichen Regierung Balladur hingegen dürfen lediglich drei Frauen am Kabinettstisch Platz nehmen. Bis auf wenige Ausnahmen sind die Ministerinnen von einst mithin von der politischen Bildfläche verschwunden - sitzen nicht einmal mehr auf den Oppositionsbänken.

Dafür kam eine alte Bekannte mit 67 Jahren zurück: Simone Veil als ranghöchste Ministerin im Kabinett Balladur, zuständig für Gesundheitspolitik . Auch wenn Madame Veil schon zu Zeiten der Präsidentschaft Giscard d'Estaings (1975 - 1980) ein auf Frauen-Erfordernisse zugeschnittenes Abtreibungsrecht durchsetzte, beabsichtigt sie in dieser Epoche konservativer Renaissance nur ein zentrales Gesetz über die Hürden zu bringen. Mit dem sogenannten "Mutterlohn" (die Hälfte vom Mindesteinkommen von etwa 500 Euro) nach dem zweiten Kind gilt es, berufstätige Französinnen zu locken. Sie sollen möglichst ganz auf ihren Beruf verzichten, "weil doch die Lage der Französinnen so zerbrechlich geworden ist", mahnt Simone Veil da.

VICHY-REGIME

In Wirklichkeit, so mutmaßt die frühere sozialistische Frauenbeauftragte Yvette Roudy, bezweckt Madame Veil, die Frauen wieder an den Küchenherd zu schicken. Yvette Roudy erregt sich: "Hier soll die Arbeitslosigkeit auf dem Rücken der Frau gesenkt werden. Aus ihren Bäuchen sollen dafür mehr Kinder kommen, um die Geburtenrate zu erhöhen. Wir wissen schon, dass alte Geister wieder am Ruder sind, Aber wir dachten nicht, dass sie sich trauen würden, mit Gedanken des Vichy-Regimes des Marschall Pétain aufzuwarten.

Nationalspezifisch französisch scheint schon die verhärtete Ausgangslage vieler Frauen zu sein, die ihre Lebensentwürfe in die Politik erfolgreich einzubringen gedenken. Die einstige Staatssekretärn Véronique Neiertz macht in Frankreich eine "fatale Entwicklung" aus. "Alles Weibliche wird in der Politik getilgt. Selbst das Wort Frau ist zum Tabu geworden."

GESCHLECHTS-NEUTRAL: REPUBLIKANISMUS

Ob konservativ oder linksorientiert - ausnahmslos eine Gemeinsamkeit teilen sich französische Politikerinnen: Ihre leidvollen Erlebnisse mit der Männerwelt. Selbst den Anschein von Gleichberechtigung haben sie in der politischen Arena noch nicht erleben können.

Wer sich in der Pariser Männer-Hierarchie auch nur halbwegs durchzusetzen trachtet, ist gut beraten, einen "geschlechtsneutralen Republikanismus" zu verinnerlichen. Und das in einer Zeit, die auch in Frankreich Identitätskrisen in der Männer-Kultur offenbart. Aber trotz Gesellschaftskrise und Männerproblemen - keine Frau, die auf der Karriereleiter mühsam nach oben kletterte, wagt sich etwas als "Feministin" zu bekennen, Frauen-Logik wie Frauen-Wahrnehmung in der Politik offensiv zu vertreten. Mancherlei verschämte Gesichter, Frauen-Getuschel über ihre verstecke Geschlechtsidentität vielerorts. Ein Quäntchen weibliche Selbstverleugnung wird im Pariser Politik-Milieu schon seit jeher belohnt.

KEIN FEMININER ZUKUNFTSIMPULS

Sorgsam von nahezu allen Präsidenten der Republik gesiebt und schließlich oben angekommen, sind es die Politikerinnen selbst, die sich im Männer-Milieu vorzensieren. Folglich mag so gar kein "femininer Zukunftsimpuls", wie Françoise Picq von der Frauenbefreiungsbewegung kritisch anmerkt, durch das Regierungsgemäuer nach draußen dringen. Madame Picq urteilt: "Gestört ist die Beziehung zwischen Staat und Gesellschaft gravierend. Eine Brücke zwischen beiden zu schlagen, das wäre eigentlich klassische Frauenpolitik. Doch nichts passiert." Da mögen 350.000 Haushalte heillos überschuldet, fast jeder vierte Jugendliche unter 25 Jahren ohne Arbeit sein, die Frauen-Armut bedrohlich zunehmen - unisono verlautet es aus berufenen femininen Mündern an der Macht: "Ich verstehe mich nicht als Frau, sondern als Politiker" oder wie es Danielle Mitterrand quasi als gesellschaftliche Richtschnur vorgab: "Ich fühle mich nicht als Frau, wenn ich handele. Ich werde von Ideen getragen und nicht von einer weiblichen Identität."

Aber selbst fernab von Paris - in den Städten wie Gemeinden will es erprobten Kommunalpolitikerinnen im zentral beherrschten Frankreich nur schwerlich gelingen, ihren Einfluss etwa durch lokale Kärrnerarbeit auszubauen. Insgesamt verfügt die Republik über 1.986 Bürgermeisterinnen. Das sind wieder nur 5.4 Prozent der Ämter. Ihnen stehen 36.456 Männer gegenüber. Naturgemäß gelten Bürgermeisterämter in den Provinzen als Schlüsselpositionen, als Eintrittskarte für die großen Politik-Entwürfe in Paris.

"STADT-BARONE"

Eine alte Karriere-Faustregel besagt nun einmal: Wer kein Rathaus mit nach Paris bringt, braucht erst gar nicht anzulanden. In Frankreich sortiert das Mehrheitswahl-
recht die politische Klasse - gibt es folglich keine Landeslisten. Frauen abweisend - für politische Minderheiten zudem - ist es ohnehin. Und die zentrale Verfügungsgewalt aus Paris bis ins letzte Dorf hinein beseitigt Hoffnungen auf Veränderungen.

Indes: Lippenbekenntnisse für die Gleichberechtigung der Frauen in der Politik gab es schon viele. Nur ändern will sich offenbar wenig; vornehmlich dann, wenn es um Macht wie Reichweite der sogenannten "Stadtbarone" geht. Jeder Regierungsvorschlag erregt Misstrauen, wird allzu oft im Keim erstickt. Und die wenigen Frauen, die es letztendlich geschafft haben, einem Rathaus vorzustehen, bekommen oft massive Schwierigkeiten. In Straßburg etwa, dem Sitz des Europa-Parlaments, wurde das Privatleben der Bürgermeisterin Catherine Trautmann von der dortigen Presse ausgiebig der Öffentlichkeit vorgeführt. Es sei unvorstellbar, dass eine Frau politische Karriere machen könne, schrieb die Zeitung "Dernières Nouvelles d'Alsace", "wo sie doch ständig in der Männerwelt sei", da müsse Madame ihren eifersüchtigen Ehemann frustrieren. "Wir dürfen doch mal nachforschen", hieß es scheinbar arglos.

Das Département Meuse kennt eine von drei Präfektinnen (Regierungspräsident) in der Republik. Im Jahre 1991 ist die Verwaltungsbeamtin Colette Horel in diese Spitzenposition berufen worden. Aber noch nach Jahren hat sich die feinere Gesellschaft vor Ort noch nicht damit arrangieren können, dass eine Frau Zukunftsaufgaben des Bezirks vordenkt und auch umsetzt. Wenn Madame Horel mit ihrem Mann aus dienstlichen Anlässen an repräsentativen Empfängen teilnimmt - so weiß sie stereotyp eines vorauszusagen. Ihr Mann wird - Bückling links, Bückling rechts - als "Monsieur le préfet" begrüßt. Sie natürlich als schmückendes Anhängsel beäugt, zumal der eigentliche Präfekt eng anliegende Kleider und dazu auch noch lange Strass-Ohrringe trägt.

POLITIK IST SUMPF

"Nein", sagt die 35jährige Ärztin Dominique Voynet, Sprecherin der französischen Grünen, "Politik in Frankreich ist Sumpf geworden. Es kann nicht darum gehen, dass Frauen Ämter besetzen, Die ganze Männer-Mentalität bedarf einer radikalen, auch kulturellen Mentalitätserneuerung. Sie ist ein Überbleibsel aus dem vergangenen Jahrhundert. Eine Zumutung für uns Frauen." Das glaubt auch die langjährige Präsidentin der Frauenvereinigung "Choisir - la cause des femmes", die Rechtsanwältin Gisèle Halimi. Sie saß im Jahre 1982 im Pariser Parlament. Damals brachte sie gemeinsam mit der sozialistischen Fraktion eine Novelle durch - eine Änderung, die in allen öffentlichen Ämtern eine Frauenquote von 25 Prozent vorsah. Nur der Verfassungsgerichtshof kippte das Gesetz mit der Begründung, "die Quote spaltet die Bürger in zwei Kategorien".

Nach Jahren vergeblicher Versuche, mit "kleinen Schritten" Machtverteilung samt Klimawandel in der Politik einzuleiten, bereitet Madame Gisèle Halimi mit ihren Frauen nun eine Volksbefragung zur Änderung der französischen Verfassung vor. Danach soll dem Artikel 3 der französischen Verfassung hinzugefügt werden: "Der gleiche Zugang der Frauen und Männer zu den politischen Mandaten wird durch Parität gesichert." Die Frauenrechtlerin sagt: "Ich möchte ein für allemal mit dem Mythos aufräumen, dass Frauen schon jetzt in der Politik mitmachen dürfen. Exakt 52 Prozent der Bevölkerung sind Frauen - aber nur sechs Prozent sind Abgeordnete."

Als Gisèle Halimi im Elysée Palast François Mitterrand ihre Absicht vortrug, sagte dieser: "Das ist eine gescheite Idee. Anders kommen wir wohl mit der Frauen-Frage in unserer Gesellschaft nich voran." - Nur: Die Entscheidung über ein Frauen-Plebiszit - wie etwa zu den EU-Verträgen - liegt nun in den Händen der konservativen Regierung. Und die lässt sich Zeit - viel Zeit.















Sonntag, 29. Mai 1994

Europa in 50 Sekunden




















Schnell - immer schneller sollen Fernsehbilder in die Wohnzimmer huschen. "Infotainment" heißt zu Neudeutsch das Schlagwort dieser Epoche. Nachrichten durch Showeffekte - Kriege als Nervenkitzel, Waffengänge als Quotenrenner. Und das in sieben synchro-nisierten Sprachen nahezu 18 Stunden am Tag.


Frankenpost, Hof
29. Mai 1994
von Reimar Oltmanns

Kriege legen bekanntlich Nervenkitzel frei. Erst recht, wenn neuzeitliche militärische Schlachten weltweit in Wohnzimmern am Fernseher minutiös zu verfolgen sind - als abendliches Unterhaltungsprogramm sozusagen, als Kassenfüller: Waffengänge als Einschaltquoten-Renner.

Die "Operation "Wüstensturm" im Jahr 1991 war in vollem Gang, ein Sieger des Golfkrieges stand noch gar nicht fest, da lösten jene dramaturgisch gekonnt inszenierten Gefechtsbilder des amerikanischen Erfolgssenders CNN mit seinem Frontberichterstatter Peter Arnett vom Dach des Hotels El-Raschid in Bagdad euphorische Selbstgewissheit aus. Im fernen malerischen Genfer Schloss Château de la Poupée wurde EuroNews aus der Taufe gehoben. Es war die visionäre Geburtsstunde des ersten paneuropäischen Kabel- und Satelliten-Nachrichtenkanals mit Sitz in Lyon. "Wir machen das Fernsehen der Zukunft. Wir brauchen die Amerikaner nicht, um uns für teures Geld die Neuheiten auf dem Globus zu erklären. Wir werden schon recht bald die Stimme Europas in der Welt sein", tönte der Italiener Massimo Fichera als neugekürter EuroNews-Präsident. Und sein Chefredakteur, der Franzose Gérard Decq, fügte hinzu: "Allen, die bei EuroNews arbeiten, ist es bewusst, dass sie zu einer einzigartigen Fernsehanstalt gehören. Der alte Kontinent wird Paroli bieten."
MODERNSTE TECHNIK
Seit dem 1. Januar 1993 - dem Starttermin des europäischen Binnenmarktes - strahlt EuroNews synchron in fünf Sprachen (Französisch, Englisch, Deutsch, Spanisch und Italienisch) sein tägliches 18-Stunden-Programm über den Satelliten Eutelsat II auf 13 Grad Ost aus. So wurde eine optimale Abdeckung des europäischen Rundfunkgebietes einschließlich des Mittelmeer-Raumes sichergestellt. Mit etwas größeren Antennen ist der EuroNews-Empfang auch im nördlichen Skandinavien, in Osteuropa und im nördlichen Afrika möglich. In vielen Ländern wurde EuroNews zudem ins Kabel eingespeist. Über elf Millionen Europäer können den Nachrichten-Sender aus Lyon aus der Steckdose empfangen.

Theoretisch erreicht EuroNews mit modernster Technik für Produktion wie Sendeablauf 41 Millionen Haushalte (etwa 110 Millionen Menschen).

Theoretisch. Welche Zuschauer sich EuroNews ansehen, wie oft am Tag, wie lange - keiner weiß es. Weder gibt es Reichweitenmessungen noch exakte Zielgruppen-Untersuchungen. Nicht einmal die Direktion hat einen präzisen Überblick darüber, wo denn nun EuroNews tatsächlich überall zu sehen ist.
JEDER MACHT ALLES
Schon seit dem Jahr 1988 bastelten Fachleute der Union Europäischer Rundfunkorganisation (UER) an einem tragfähigen, einheitlichen Konzept eines europäischen Nachrichtensenders. Ob Politiker oder Medienstrategen, sie alle waren sich darüber im klaren, dass dem Fernsehen beim Zusammenwachsen Europas eine Schlüsselrolle zufällt. Dabei gibt es so etwas wie EuroNews schon sehr lange - nur nicht als eigenständige Anstalt. Über den Programm-Pool "Eurovision" tauschen die Mitgliedländer der UER jährlich ohnehin etwa 16.000 Filmbeiträge aus. Da sich mit der "reinen Lehre der Nachrichten", wie es CNN den Europäern vormachte (CNN-Europa-Bilanz 1991: 41 Millionen Dollar Einnahmen über Wertbuchungen), offenkundig Geld verdienen lässt, wurde EuroNews gegründet - als Zweitverwertungsanstalt, als monotone Nachrichtenmaschine sozusagen.

Journalisten-Alltag bei EuroNews in Lyon. Amerikanisches Großraumbüro ohne Wände. Hunderte von Bildschirmen, Computer, lautes Sprachbabylon, nur junge Menschen zwischen 20 und 30 Jahre alt, oft ohne Berufserfahrung, lockere Atmosphäre, hilfsbereite, wissbegierige junge Europäer - meist voller Erwartung eigens für EuroNews mit Sack und Pack aus fernen Städten direkt von der Uni nach Lyon zu EuroNews ohne Rückfahrkarte umgestiegen. "Bewusst", räsoniert Präsident Massimo Fichera, "stellen wir nur junge Menschen ein, von denen viele erst Schulabgänger sind. Sie sind nämlich noch enthusiastisch, haben noch keine dieser Berufsmacken." Und preiswert ist die mehrheitlich große Anzahl freier junger Mitarbeiter für den Sender außerdem. Von Sozialversicherungs- oder Krankenkassen-Beiträgen mögen die EuroNews-Oberen so gar nichts hören. Sie bleiben nur einer kleinen Kern-Mannschaft vorbehalten. Debütanten hingegen, die nach einer Zehn-Stunden-Akkordschicht mit etwa 70 Euro ins Bett fallen, dürfen sich glücklich schätzen. Profis kommen aufs Doppelte. Nur die sind nicht häufig zu sehen.
EUROPA - EINHEITSBREI
Jedenfalls nicht in der deutschen Redaktion. Beinahe täglich hängt Michael Unger, ehemals ZDF in Paris, zur Mittagszeit am Telefon. Mit auffällig leiser Stimme müht er sich schon seit Monaten ab, deutsche Kollegen für EuroNews zu gewinnen. Fast immer vergeblich. Entnervt zeigt Unger auf die Namen deutscher Redakteure im Computer. Gewiss - viele waren schon da. Mal eine, wenn es hoch kommt, mal drei Wochen. Nur keiner mochte sich auf Dauer einrichten. Schon ein kurzer Blick in die EuroNews Fabrik verrät die Arbeitsphilosophie: Hier kann jeder alles machen - und das durchgängig allein: Schneiden, Texten, Übersetzen, Sprechen, Von 6 Uhr morgens bis zwei Uhr nachts sendet EuroNews seine Nachrichten im 30-Minuten-Rhythmus. Das Filmmaterial liefert die "Eurovision". Aus dem Fundus darf der Sender beliebig schöpfen. In Lyon werden die Bilder neu gemischt und geschnitten; gemäß Optik, die Inhalte bestimmt, dürfen Reakteure in ihrer jeweils eigenen Sprache formulieren. Eben Texte, die in der Mehrzahl keine 50 Sekunden überdauern. Ob Kriminalität auf Sizilien, soziale Unruhen in Spanien, Unwetter in den Alpen oder Neonazis in Deutschland - eine Nachricht ist wie die andere, Europa ein Einheitsbrei.
SCHNELL UND SCHNELLER
Längst ist es bei EuroNews aktenkundig. Doch keiner kann unter diesen Arbeitsbedingungen Besserung loben, zumal Redaktionsbesprechungen auf Geheiß des Chefredakteurs Gérard Decq als "Zeitverschwendung" gelten. "Action" ist nun einmal oberste Maxime. Schnell und immer schneller sollen die Bilder in die Wohnzimmer huschen - atemlos zudem. Wird doch in Gruppen gearbeitet. Und wie diese sich mit welchen Journalisten zusammensetzen, weiß die Redaktionsleitung mit Bestimmtheit erst einige Stunden vor Wochenbeginn. Folglich kommen viele Texte flüchtig bis unbedarft daher, Aussprachefehler gehören en masse zum ständigen Wegbegleiter. Bis zum Überdruss drehen sich kaum aktualisierte Nachrichtenfilme in der Wiederholungsschleife. Einfach, weil die EuroNews-Mannschaft unterbesetzt, unterbezahlt und unterqualifiziert ist. Statt der erforderlichen 170 sind nur 120 Personen tätig. Und an der Spitze steht ein Mann, der nicht einmal die leiseste Vorahnung auf seiner Seite weiß, welche Formulierungen mit welchen inhaltlichen Tendenzen etwa in Deutschland, Spanien oder sonstwo über den Äther huschen. Gérard Decq parliert en français. Und damit hat es sich. Verständlich, dass er als Programmchef dieses ersten paneuropäischen Nachrichtensenders aus einer Not eine Tugend macht, am liebsten beschauliche Filme ohne jeden Informatioswert sendet. Decq befindet. "Alles spricht für sich, auch diese Aufnahmen. Basta!"

Alexander Homann vom Medienzentrum im ostbelgischen Eupen, der EuroNews sowohl in der Kombination deutsch-französisch als auch in Englisch-Französisch im Brüsseler Kabel hat, hält diesen Sender in seiner gegenwärtigen Verfassung für eine Fiktion. Er urteilt: "Die müssen noch viel an sich arbeiten, um nennenswerte Zuschauerzahlen erreichen zu können."
GEDULD ERSCHÖPFT
Vorbei sind jedenfalls die Jahre, in denen die französische Republik geduldig alles hinnimmt, was EuroNews der Öffentlichkeit, aber auch den Staats- und EU-Finanzen zumuten mag. Dabei schien Frankreich einst sogar ein bisschen stolz darauf zu sein, neben den Sendern ARTE (Straßburg), EuroSport (Paris) nun auch EuroNews in Lyon in seinem Land zu wissen. Dem vorausgegangen war eine erbitterte Konkurrenzschlacht zwischen siebzehn europäischen Städten um den Standort von EuroNews. Aus Deutschland hatte sich München beworben. Doch mit der Lyoner Offerte, 2,5 Millionen Euro für die Ausrüstung des Senders und auf 99 Jahre ein Gebäude mietfrei zur Verfügung zu stellen, da mochten die Bayern dann doch nicht mithalten. ARD und ZDF, die lange Zeit mit einem Engagement geliebäugelt hatten, haben sich ebenso wie die Engländer beizeiten aus dem waghalsigen Projekt zurückgezogen. Ihnen schien eine seriöse Finanzplanung auf mindestens zehn Jahre zu ungewiss.
WER BEZAHLT DIE DEFIZITE ?
Es war die französische Tageszeitung Le Monde, die in der Ära des Sozialabbaus das üppig subventionierte Finanzgebaren der Sendeanstalt und auch die "schweren Probleme mit der journalistischen Berufsethik" bei EuroNews kritisch hinterfragte - somit eine Trendwende einläutete. "Wer soll das Defizit bezahlen?", fragte Le Monde. In der Tat, Werbung gibt es so gut wie gar nicht, obwohl sie mit etwa fünf Millionen Euro im Etat veranschlagt wurde. Scheinbar irreparable Finanzlücken pflastern somit den EuroNews-Weg. Allein im ersten Jahr 1993 erwirtschaftete der öffentlich-rechtliche Sender einen Verlust von 6.5 Millionen Euro. Ohne gezielte Millionensummen der Europäischen Union hätte EuroNews längst den Weg zum Konkursrichter antreten müssen. Nur mit europäischen Steuergeldern lässt sich EuroNews noch künstlich beatmen. Zuschüsse über Zuschüsse fließen aus Brüssel oder Straßburg. Allein für das Jahr 1994 verdoppelte die Europäische Union ihre Finanzspritze auf umgerechnet 4,5 Millionen Euro. Für den Soziologie-Professor am Collège de France, Pierre Bourdieu (*1930+2002) "fehlen in Frankreich wie überall die kritischen Intellektuellen, die dieses Milieu der gegenwärtigen Selbstbeweih-räucherung, Selbstinszenierung stören würden."
KONTROLLEUR IM KNAST
Aber mittlerweile mag selbst der unternehmerfreundliche französische Kommunikationsminister Alain Carignon kaum noch für undurchsichtige Geldausgaben von EuroNews geradestehen. Der Minister ließ sich erst einmal EuroNews Originalrechnungen vorlegen. Er erschrak. Sodann befand er: "Die Situation ist für EuroNews äußerst besorgniserregend." Weitere, wie von EuroNews als üblich erwartete Millionenspritzen ? - "Nein", beschied Carignon, "dies verstößt gegen alle Gesetze über die Finanzierung mit öffentlichen Geldern. Das Maß ist voll!"
Dabei war die Saubermann-Karriere des Alain Carignon von Kennern französischer Verhältnisse ohnehin als PR-Inszenierung, als Ablenkungs-Manöver begriffen worden. Kaum zwei Monate nach seinen hehren Buchhalter-Folskeln musste der Neu-Gaullist nämlich vom Ministeramt zurücktreten - wegen nachgewiesener Korruption. Ein Berufungsgericht verurteilte den früheren Bürgermeister von Grenoble zu fünf Jahren Haft, von denen er vier abzusitzen hatte. - Ende einer Karriere. Viel Zeit widmete Carignon im Gefängnis dem Fernseh-Sender EuroNews. Nur in Lyon,bei den Machern,wollte sich niemand an den früheren Förderer und Sponcor erinnern. Ganz nach der branchen-üblichen Verdrängungs-Methode: linkes
Ohr ist das Opernhaus, rechtes Ohr fahren die Autos raus - einst hastig über den Bildschirm gehutscht und nun für immer aus dem Sinn. Ob Carginon, die TV-Soap Denver-Clan oder nunmehr bei EuroNews - Alain Carignon, der Kommunikationsminister von einst, wurde nicht mal mehr ins Vorzimmer des Chefredakteurs zugelassen.

Samstag, 28. Mai 1994

Drangsal mit der Prostitution




















































Die einst weltberühmte Bordellkultur früherer Jahrzehnte ist in Frankreich längst passé. Vielmehr gelten spätestens seit 2003 drakonische Strafgesetze, die Prostitution, Zuhälterei und Frauenhandel aus fernen Ländern als einen Akt "gegen die Menschenwürde" mit Geldbußen, gar Gefängnis ahnden. Aus dem Straßenbild sind Liebesdamen ganz verschwunden, nachdem Freier wie Prostituierte wegen des Straftatbestands des "sexuellen Exhibitionismus" vor Gericht gestellt wurden. Lediglich in sündhaft teuren "night clubs" großer Städte bieten Frauen - als Gäste getarnt - ihre Ware Sex diskret an. Nur im Untergrund wuchert weiterhin das kriminelle Geschäft mit "käuflicher Liebe" - nach dem "Ehrenkodex" einer Sekte.

Frankfurter Rundschau
28. Mai 1994
von Reimar Oltmanns

Vor der schmuddeligen kleinen Bar Américan auf dem Boulevard de la Pomme Nummer 35 zu Marseille parken an diesem Wochenende ausnahmslos schnelle Flitzer: Hochkarätige Limousinen, wohl keine unter 80.000 Euro zu haben. Das will etwas heißen in dieser Hafenstadt, in der über hunderttausend Menschen unterhalb der Armutsgrenze dahinvegetieren. Erst recht bedeutet diese Parade von Zuhälter-Karossen etwas zu einer Zeit, in der das angrenzende Opernviertel, früher einmal Hochburg der Prostitution, vor sich hinzuschlummern scheint - vordergründig zumindest.
HIV-LAND NUMMER EINS IN EUROPA
Was die Polizei über all die Jahrzehnte nicht vermochte, schaffte offenkundig die Immunseuche Aids. Frankreich ist das HIV-Land Nummer eins in Europa. Laut Statistik zählt die Republik knapp 26.000 Aidskranke, darunter 4.100 Frauen. Wie ausgestorben wirken Bars oder Spielhöllen.

Friedlich vereint sitzen Marseilles "macs" (Zuhälter) nun in der angeschmuddelten Bar auf dem Boulevard de la Pomme. An einem Tisch die arabischen Herren-Repräsentanz mit einem Glas Pfefferminztee und ihrem Tric-Trac-Spiel. Am anderen Tisch die französischen Luden beim Pastis samt Karten-Allerlei. Nur ihre hin und her geworfenen Code-Wörter signalisieren, dass die Prostitution in Frankreich - und damit in ganz Westeuropa - unter einer wohlgeordneten Oberfläche eine neue Dimension erreicht hat: auch "Sklavinnen-Kartell" genannt. Von der "chandelle" (Frau, die auf der Straße steht), über eine "caravelle" (auf dem Flughafen), eine "entrainneuse" (an der Bar), "Amazone" (am Steuer), über Bestellung von "de la chair fraiche" (Frischfleisch) bis zur "Serveuse Montante" (im Hotelzimmer) kreist einsilbig jenes Sprachrepertoire aus ihrer Arbeitswelt.
FRAUENHANDEL IM BINNENMARKT
Noch nie in diesem Jahrhundert schnellte der Frauenhandel derart in Rekordhöhe, noch nie wurden Tausende von Frauen so international lückenlos durchorganisiert, verschleppt, geschlagen, misshandelt - als Freiwild zur Prostitution abgerichtet. Die Männer verwalten ihre Frauenstäbe von Amsterdam bis Paris, von Barcelona bis Berlin, von Mailand bis Moskau, von Frankfurt bis Budapest und lassen die Prostituierten oft im Zehn-Tage-Rhythmus von einer Stadt in die nächste rotieren. In ihrem Metier funktioniert der europäische Binnenmarkt jedenfalls schon reibungslos.
"GOLDENE HODEN"
Offiziell geben sich die Zuhälter dieser Tage als ehrenwerte Besitzer von Bars wie Nachtklubs aus. Die Wachstumsbranche Ware Frau gebiert Menschenhändler, die sich in ihrem Anforderungsprofil kaum von dem Einkäufer eines Großunternehmens unterscheiden mögen. Der Marktpreis für junge Frauen beläuft sich derweil um die 5.000 Euro. Und überhaupt - wer sich heute in Frankreich "goldene Hoden verdienen" will ("se faire des couilles en or") passt sich in seinem Gebaren in die Attitüden eines kapitalen auf Arbeitsplätze bedachten gesellschaftlichen Umfelds nahtlos ein. Wer will denn schon etwas gegen seriös firmierende Reiseveranstalter, gar Künstlervermittler sagen, die junge Ballettgruppen aus Russland oder Gabun zu ihren "Inszenierungen" an die Côte d'Azur verfrachten? Auftritte, die nur zwei Schauplätze kennen: das Hotelbett, wenn es gut geht; ganz sicher aber die Liege im Transporter am Straßenrand.
"IRMA-LA-DOUCE-ROMANTIK"
Marseilles Zuhälter zocken natürlich nicht grundlos in der Bar Américan auf dem Boulevard de la Pomme. Einen "Gefahrenherd", wie sie es nennen, gilt es zu beobachten. Auf der anderen Straßenseite liegt ein Anwesen, das ihnen die sicher gewähnte Erwerbsquelle zu nehmen scheint. Es ist das größte der landesweit fünfzehn Trutzburgen für Frankreichs Frauen, die sich von der Prostitution befreien, die aussteigen wollen. Eben ein "Schutzbunker für Huren" (Camp de retranchement pour les putes), wie er im Volksmund genannt wird. Und es werden immer mehr der offiziell etwa 200.000 Prostituierten der Republik, die in die Obhut der katholischen Kirche flüchten - notgedrungen sozusagen. Immer wieder ist es derselbe Grund, den die Frauen angeben, wenn er ihnen nicht schon ersichtlich ins Gesicht geprügelt wurde. Männergewalt und nochmals Zuhältergewalt. Zwei Drittel der Prostituierten Frankreichs mussten sich im Hospital schon ambulant behandeln lassen. Spätestens seit dem gesetzlichen Verbot der Irma-La-Douce-Romantik in den Stundenhotels Mitte der siebziger Jahre gehören Fausthiebe zum gewöhnlichen Tagesverlauf. Zuhälter haben es halt schwerer, die Gelder von ihren Opfern an unübersichtlichen Ausfallstraßen einzutreiben.
STRASSENSTRICH
Prostitution ist in Frankreich zwar seit jeher vom Staat erlaubt, doch nur von Frauen, die sich offiziell registrieren lassen, sich wöchentlich einer ärztlichen Kontrolle unterziehen und ihren gültigen Gesundheitspass auf dem Straßenstrich bei sich haben. Bordelle, wie in Deutschland üblich, mussten in Frankreich nach dem Zweiten Weltkrieg schließen. Offiziell hat der Staat schon seit Jahrzehnten der Zuhälterei den Kampf angesagt. Auf der Strecke bleiben Frankreichs Prostituierte, die sich in einem Zwei-Fronten-Krieg befinden; auf der einen Seite Zuhälter, auf der anderen Polizisten - meist ebenfalls Männer. Außer der Gendarmerie - nur für Festnahmen zuständig kümmert sich kaum jemand um misshandelte Frauen. Auch in den Sozialämtern ist die Hilfe eher kümmerlich. In Marseille stapeln sich in dieser Behörde hinter den Schreibtischen Kisten voller Kondome, die an viele Frauen aus dem Gewerbe im Sechserpack samt Sozialhilfe- Scheck (etwa 400 Euro monatlich ) verteilt werden. "Sonst", urteilt Referatsleiterin Bernadette Fichard, "verwalten wir nur noch den Notstand; besser gesagt eine Erosion. Denn geholfen wird uns von dieser Regierung nicht. Es fehlt an Geld, Gebäuden und Personal. Tatsächlich sind es Berührungsängste dieser Herren - wenigstens tagsüber."
"NINOU" - AM BOULEVARD MICHELET
An diesem Nachmittag liefert die Polizei die 23jährige Ninou im Schutzbunker ab. In ihren guten Tagen stand sie am Boulevard Michelet. Zu jener Zeit absolvierte Ninou noch eine Ausbildung zur Drogistin und ging nur in den Abendstunden gelegentlich auf den Strich. Als die Drogerie unverhofft Konkurs anmeldete, fand Ninou - wie so viele junge Mädchen in Frankreich - keine Lehrstelle mehr. Die Prostitution wurde ihr Broterwerb. Schon zwei Mal hatten die Zivilfahnder Ninou gestellt - damals in ihren besseren Tagen. Seinerzeit beklagten sich Anwohner, weil sie vor ihren Wohnungen auf Kondomen ausgerutscht waren. Wegen "öffentlichen Ärgernisses" bekamen Ninou und ihre Kollegin Sylvie seinerzeit eine Ordnungsstrafe von 500 Euro. Seither war Ninou auf dem Boulevard Michelet nicht mehr gesehen worden. An diesem Freitagnachmittag stoßen die Zivilfahnder auf der Straße nach Cassis auf ein bekanntes Gesicht, das am Wegesrand nach Kundschaft Ausschau hält. Es ist Ninou. Ein Gesicht voller Blutergüsse, aufgeschlagene Lippen - die Frau ist zum Anschaffen geprügelt worden. Täglich muss sie 200 Euro abgeben. Auch wenn solche Frauen verzweifelt sind - eine Grundregel aus dem Mac-Milieu haben sie verinnerlicht: Unterwerfung, Gehorsam und Schweigen sind selbstverständlich. Frankreichs Massen-Zuhälterei funktioniert nach dem Kodex einer Sekte.
ARBEITER-PRIESTER
Nun also bringt die Zivilstreife Ninou in den Schutz- bunker am Boulevard de la Pomme. Dort sitzt sie dann Christian Metterau gegenüber, dem Leiter des Empfangs- und Orientierungskomitees "Le Nid". So nennt sich diese schon in den vierziger Jahren gegründete katholische Hilfsorganisation des Paters Talvas, einem Arbeiterpriester, der sich zur Lebensaufgabe gemacht hatte, Prostituierten zu helfen. "Nicht predigen, sondern sehen, zuhören, urteilen, handeln, von den Bedürfnissen der Prostituierten ausgehen", war die Devise des Paters. Als eine der Ursachen für die Prostitution in seinem Land sieht der Pater die Tatsache, "dass Staat und Kirche sich im katholischen Frankreich seit Jahrhunderten nicht einig geworden sind, der Frau eine gleichberechtigte Rolle in der Gesellschaft zuzuweisen. Schon das französische Gesetz betrachtet die männliche Begierde als normal und notwendig. Das weibliche Angebot hingegen als unzüchtig und unehrlich. Ganz im Sinne der vorherrschenden Meinung in der Kirche, wonach nun einmal die Frau der Ursprung des Sündenfalls ist."
MYTHOS CÔTE D'AZUR
Und die Prostituierten kamen zu ihrem Pater. Vornehmlich in der Nachkriegszeit, als viele Frauen Witwen waren, als das Geld und die Lebensmittel fehlten. Doch jetzt, in den neunziger Jahren, steigt der Anteil der Hilfe suchenden Liebesdienerinnen wieder an. Bedrückt sitzt Christian Metterau mit Ninou im Empfangsraum. Der 44jährige Diakon weiß nicht mehr, wo er die junge Frau noch unterbringen soll. Wegschicken kann er sie nach seinem Selbstverständnis auch nicht. Erst in der vergangenen Woche nahm er nervlich erschöpfte Prostituierte aus den armen Ländern Afrikas auf, vor allem aus Ghana. Einst ließen sie sich vom "Mythos Côte d'Azur" anlocken oder zum Broterwerb verschleppen. Jetzt wurden sie von ihren Zuhältern wegen "Überalterung" ausrangiert.
"MACS" PRÜGELN
Ninou, die im kahlen Aufnahmesaal kaum ein Wort herausbringt, fürchtet abgewiesen zu werden, abermals für ihren Zuhälter an den Ausfallstraßen zu Marseille marschieren zu müssen. "Wir sind schon lange in einer krassen Ausnahmesituation", verdeutlicht Christian Metterau, "nur keiner will das Elend des Nutten-Daseins in seiner Tragweite wirklich wahrhaben. Vom Staat bekommen wir keinen Cent, viele Helferinnen arbeiten hier noch rund um die Uhr unentgeltlich. Und unsere fünfzehn Häuser in ganz Frankreich sind brechend voll. Etwa zwei Drittel der Frauen wollen raus aus der Prostitution - wenn sie nur können."
15.000 FRAUEN WOLLEN RAUS
Immerhin beherbergte Le Nid landesweit in den letzten zehn Jahren etwa 15.000 Frauen, die den Absprung suchten. Seit fünf Jahren hilft Christean Metterau. Aber wohl keiner weiß besser als er, dass es für den Problemfall Prostitution keine Standardlösungen gibt. Er sagt: "Hier wird am deutlichsten, welch eine psychische Macht Zuhälter über diese Frauen bis hin zu ihrer Unterwerfung haben." Manche Frauen betteln am Morgen um Aufnahme - am nächsten Tag gegen Abend sind sie schon wieder verschwunden - gesichtet an ihrem Arbeitsplatz auf dem Strich. Dabei hatte sie keiner in ihrem Versteck dazu gezwungen oder gar an ihren "mac" verraten. Sie waren es selber, die den "Freund" anriefen, um sich nach seinem Befinden zu erkundigen, wollten sie doch "nur" in Erfahrung bringen, ob sie vermisst, gebraucht werden. Sie sehnen sich nach einem Liebesbeweis.
SCHUTZBUNKER
Schon ein kurzer Blick in die sogenannten Le-Nid-Personalakten der Außenseiter-Frauen zu Marseille liefert einen seismografischen Teilausschnitt gesellschaftlicher Zustands-beschreibungen dieser Jahre. Marie-Louise, 30 Jahre alt, Heimkind, selbst Mutter von zwei Söhnen, vom Vater auf den Strich geschickt, als sie fünfzehn war, Brandnarben im Gesicht, Alkoholikerin, ohne Berufsausbildung, vor dem Zuhälter, "Kater Drago" genannt, geflohen, seit vier Monaten im Heim. Seelischer Zustand: Wechselbäder zwischen Depressionen und Übertreibungen. Oder Yvonne, 23 Jahre alt, in Algier geboren, mit 18 von einem nordafrikanischen Zuhälterring nach Marseille verschleppt, suchte mit anderen Frauen aus Tunesien und Marokko Männer auf Schiffen im Hafen auf. Berufsausbildung: Schneiderin, seit sechs Monaten in Marseille. Psychischer Befund: Kontaktgestört, spricht nicht. Oder Carla, 18 Jahre alt, aus dem Erziehungsheim in Toulon wegen Missbrauchs durch Sozialarbeiter geflohen, an der Côte d'Azur in Hotels zunächst als Zimmermädchen, dann als Callgirl, Tätowierungen an Beinen als Erkennungsmarke, Krankenhausaufenthalt wegen gebrochener Rippen, von der Polizei gebracht, möchte zu ihrem Zuhälter zurück, seit drei Wochen hier, Analphabetin, Zustand: rebellisch, Prognose: Rückfall.
ANALPHABETINNEN

Besonders jüngere Frauen betrachten ihren Aufenthalt im Schutzbunker lediglich als eine Zwischenstation, als eine Art Erholungspause, bevor sie sich wieder in den Straßen verdingen. Meist sind sie von der Polizei oder auch von den Sozialämtern gebracht worden. Auffallend hoch ist die Analphabetenquote unter dem Nutten-Nachwuchs. Laut Aktenauskunft sind 18 Prozent dieser Frauen des Lebens und Schreibens unkundig.
KOCHKURSE,THERAPIE

Die Mehrzahl der misshandelten Frauen ist froh, einen Zufluchtsort gefunden zu haben. Ein Refugium, in das sie ohne Papiere und ohne Arbeitserlaubnis aufgenommen werden, das ihnen Schutz bietet - vielleicht auch einen Neuanfang ermöglicht. Ob bei handwerklichen Gruppenarbeiten, Kochkursen oder auch bei Alphabetisierungsunterricht - fast jeden Abend kreisen die Gespräche immer wieder um die gleichen Themen: Wie kann ich der Prostitution entkommen, wie schaffe ich es, mein Auskommen anderweitig zu finden, gelingt es, wieder Kontakte zu meiner Familie zu finden?


Die Uhr am Eingang des Schutzbunkers zu Marseille zeigt auf Mitternacht. Es klingelt an der Haustür, eine Frau bittet um Einlass. Die Außenbeleuchtung macht jede Erklärung überflüssig: Die eine Gesichtshälfte der Frau ist stark angeschwollen. Helferin Danielle, die Nachtdienst hat, winkt die Frau stumm herein. Als sie im Sanitätsraum feuchte Umschläge zur Schmerzlinderung vorbereitet, murmelt sie: "Hier ist das Hauptschlachtfeld des Frauenkampfes."






Samstag, 23. April 1994

Frankreichs Fremdenlegion - Alles ist besser als die Heimat

























































Von Mythos und Moral der Fremdenlegion, einer Armee ohne Nachwuchsprobleme - 8.500 Männer aus 120 Ländern - Frankreichs fremde Söhn
e

Bonner General-Anzeiger
vom 23. April 1994

von Reimar Oltmanns

Von Ferne betrachtet, könnte das ockerfarbene Gebäude in der Rue d'Ostende in Straßburg ein Generalkonsulat sein. Eine mit Stacheldraht versehene zweieinhalb Meter hohe Mauer schützt die französischen Beamten vor unliebsamen Überraschungen. Tagsüber bilden sich hier zwischen altehrwürdigen Kastanienbäumen kleine Menschentrauben. Wortfetzen in verschiedensten Sprachen fliegen hin und her. Alle warten. Alle sind ungeduldig.

Ein Nationalitäten-Gemisch aus Polen, Ungarn, Russen, Engländern, Deutschen wie auch Schweizern harrt in Reih und Glied der Dinge. Keine Familien, keine älteren Menschen. Es sind Bubengesichter, kaum älter als 18 Jahre alt; Übernächtigte, die sich in Straßburgs Rue d'Ostende ihres Einlasses vergewissern. Gelangweilte, Orientierungslose, Gescheiterte, aber auch Idealisten und Romantiker treibt es dort hin.

AUF DER FLUCHT

Sie alle wähnen sich auf der Flucht, verlassen ihre Heimatländer - meist nur mit einer kleinen Reisetasche; fast immer, ohne sich zu verabschieden. Auch wenn sich diese Jugendlichen untereinander allenfalls meist nur mit gestikulierenden Händen verständigen können, so hat sie doch meist eines hierher geführt: Sie waren arbeitslos, manche auch ohne je gearbeitet zu haben; andere sind gar kriminell geworden.

Suche nach Akzeptanz, nach Nähe, Hoffnung auf einen Sinn im Leben, auf dem Weg in neue, noch unbekannte Länder - das eint sie. Nur ein kleines Hinweisschild verrät, wohin der Exodus geht: Légion ètrangère - auch Frankreichs Söldnertruppe genannt. Stund um Stund haben die Neuankömmlinge auf ein kunterbuntes Soldaten-Plakat am Portal zu starren, das einen radikalen Lebenseinschnitt signalisieren soll.

UNTERARME WIE KEULEN

Kinn gereckt, den Kopf unterm legendären weißen Képi kahl geschoren. Unterarme wie Keulen, Epauletten rot-grün. Augen stramm gen Sanddünen, Meer und blauen Himmel gerichtet: Im Schulungsraum der Legionärs-Kaserne zwischen museums-reifen Maschinengewehren mit der französischen Fahne an der Wand inspiziert Major Olivier Souville, Kommandant des Rekrutierungsbüros gnadenlos die Neu-ankömmlinge. Und es werden Mitte der neunziger Jahre immer mehr, die ihren Rettungsring zur Söldner-Truppe auswerfen.

Nach offiziellen Angaben sollen es allein im vergangenen Jahr mehr als 10.000 gewesen sein - davon kamen allein zwei Drittel der Bewerber aus den früheren Ostblock-Staaten.

Unerwartete Zuläufe zur Fremdenlegion waren und sind seit eh und je en Reflex auf politische und wirtschaftliche Krisen, Zusammenbrüche, erlittene Kriege. "Ver-änderungen auf der ganzen Welt wirken sich ganz direkt auf die innere, soziale wie psychologische Verfassung und natürlich auch auf die Kampfkraft der Legion aus", urteilt ihr Pressesprecher René Tomatis.

VON KOMMUNISTEN BIS ZU SS-CHARGEN

Spanische Kommunisten suchten nach ihrem gegen Franco verlorenen Bürgerkrieg Mitte der dreißiger Jahren Zuflucht bei der Legion. Nach dem Zweiten Weltkrieg heuerten hochrangige SS-Chargen an, um sich so unter anderem Namen der deutschen Strafverfolgung zu entziehen.

Ob nach dem Ungarn-Aufstand 1956, nach dem Prager Frühling 1968 oder nunmehr nach dem Offenbarungseid der Warschauer-Pakt-Staaten - es sind vor allem ausge- musterte polnische, russische und ehemalige DDR-Soldaten der Nationalen Volksarmee, die jetzt als Söldner für Frankreich kämpfen.

Knappe 8.500 Mann aus 120 Ländern beherbergt die Legion. Jährlich kommen durchschnittlich 1.500 Neu-Legionäre mit Fünf-Jahres-Verträgen dazu. "Wenn wir wollten", befindet Lieutnant-Colonel Richard Pau vom Hauptquartier aus Aubagne, "könnten wir ohne großes Aufsehen eine 100.000-Mann-Eingreif-Truppe aller Sprachen, aller Rassen auf die Beine stellen. Nur das ist eine politische Entscheidung und die wird in Paris getroffen. Nachwuchsprobleme kennen wir jedenfalls nicht." Denn zu den Vertrags-Kämpfern aus fernen Ländern stoßen noch ein Drittel französische Elite-Soldaten. Es sind Absolventen der Offizierskriegsschule Saint-Cyr. Sie bilden das Rückgrat der Interventionstruppe.

MIT PROSTITUIERTEN IN SPELUNKEN

Vorbei sind jedenfalls die Zeiten, in denen sich junge Männer in billigen Spelunken von Legionärs-Anwerbern mit Prostituieren im Gefolge betrunken machen ließen, sich im Vollrausch für die Légion verpflichteten - und anschließend in der Kaserne wieder aufwachten. Heute werden vier von fünf Bewerbern wieder nach Hause geschickt - oft zurück in die Strafverfolgung, fast immer in die Arbeitslosigkeit.


Passé sind jene romantisch untermalten Legenden von Legionären auf Kamelen vor dem Würstenfort Siddi bel Abbès. Aus den Legionären sind in den neunziger Jahren hoch qualifizierte Spezialisten geworden. Ihr Fachgebiet heißt Krieg. Und wenn es den nicht zu führen gilt, bauen sie Straßen durch den Dschungel von Guayana, observieren Frankreichs Atom-Atoll in der Südsee oder im Raumfahrtzentrum von Kourou. Überall dort verdienen die Legionäre das Doppelte ihres ursprünglichen Gehalts; etwa 1.000 Euro bei freier Kost und Logis.


HÄRTESTE, BRUTALSTE TRUPPE


Routinegeübt ist in Straßburgs Rekrutierungskaserne Majors Souvilles Röntgen-blick: Bedrohlich korrekt sitzt die Uniform des Kommandanten. Sie ist Ausdruck einer über Jahrzehnte versteckte Selbstgewissheit, noch vor den amerikanischen Ledernacken als die härteste, brutalste Truppe überhaupt zu gelten. Letztendlich ist es die Bindungslosigkeit der Söldner, wohl aber auch ein Stück brachialer Zuneigung, die in der Legion belobigt werden. Ganz im Sinne von Colonel Boileau, der als Kommandeur des 6. Sturmpionierregiments seinen pädagogischen Auftrag umschrieb: "Natürlich wird der Legionär zum bedingungslosen Sterben erzogen." - "Nur steuerbar muss das alles sein", bedeutet der Rekrutierungs-Major und wendet sich seinen Jungs zu. "Tiens, voilà du boudin" (ran an die Blutwurst), posaunt Monsieur Souville an diesem Morgen zum wiederholten Male. Kaum einer versteht's. Noch nicht. Aber die Jugendlichen nicken wissbegierig.


Wie bei einer Pferdeversteigerung lässt sich der Major die Zähne zeigen, Muskeln wie Brustkorbumfang vorführen. Nach wie vor ist der Körper wichtiger als der Kopf. Eineinhalb Dioptrien zu viel sind schlimmer als der niedrigste Intelligenzquotient. Sodann entlässt der Inspizient die Jugendlichen mit einem Zitat. Der ehemalige Befehlshaber der französischen Truppen in Algerien General Georges Cartoux, sagte über seine Söldner: "Sie jammern nicht, sie haben keine schwangeren Ehefrauen und keine im Sterben liegende Mutter. Sie stehen für keine Sache und für keine Idee. Kein General in der Welt kann sich eine bessere Truppe wünschen als diesen heimatlosen Haufen ohne Vaterland."


"FRISCHBLUTZUFUHR"


Ob Ledernacken, Stalinschüler oder die Leibstandarte Adolf Hitler - allesamt benötigten sie Führer, Volk, Partei oder Vaterland, um in den Abgrund zu rennen. Heute hingegen braucht etwa die französische Fremdenlegion lediglich 17 Millionen arbeitslose Menschen in Europa als Korsettstange, um sich auch ohne Fahneneid zu erneuern. In der Legion kurz "Frischblutzufuhr" genannt.


In einer Zeit atemloser weltweiter Kleinkriege, ob am Golf, in Kambodscha, dem ehemaligen Jugoslawien oder auch in Angola und Somalia, will sich die Fremden-legion als häufig eingesetzter UN-Ordnungsfaktor - die schnellste französische Eingreiftruppe schlechthin - keine unangenehmen Beurteilungen mehr gefallen lassen. Genugtuung ist gefragt. Und das mythisch eingehauchte Selbstwertgefühl dieser Tage bei Frankreichs Legionären versteckt sich nicht mehr hinter vergilbten militärischen Ritualen.


VERSTAUBTE KOLONIALZEIT


Ihr Lieutenant-Colonel Richard Pau vom Hauptquartier im südfranzösischen Aubagne frohlockt: "Gerade die Golfkrise und die Ohnmacht auf dem Balkan offenbaren doch, wie wichtig es ist, eine Truppe zu haben, die auf Pfiff hin bereit ist, in ein Krisengebiet geschickt zu werden. Viele Nationen beneiden uns heute um unsere Légion étrangère."


Szenenwechsel. Durch das Offizierskasino im Château, einem Herrenhaus aus dem 18. Jahrhundert, sind Floskeln zu hören. "Mon capitaine ..., respect mon colonel ..." Benimm wie Bewegung lassen im Hauptquartier in Aubagne keinen Zweifel aufkommen, dass hier noch Männer-Rituale aus längst verstaubter Kolonialzeit ungeahnt fortleben. Auf dem Kasernenvorplatz prunkt eine weiß gefleckte Weltkugel in Bronze. Jeder helle Punkt signalisiert: hier kämpfte schon die Legion - klimaer-probt, weltweit. Natürlich gilt es, diese Weltkugel zu bewachen, natürlich findet hier der Aufmarsch einer Ehrenkompanie weißer Képis statt. Trommelwirbel, Fanfaren, würdiges Daherschreiten mit exakt 76 Schritten in der Minute, Hand auf der Brust, die Mareillaise als Begleitmusik - alles im Zeitlupentempo.


RUHRPOTT-FRANZÖSISCH


Nicht wie vom Bronze-Ball auf dem Appellplatz steht seit etwa einer Stunde der frischgebackene Legionär Ernst Hasinger aus Bochum in voller Montur stramm. Hinter ihm rankt in großen Lettern auf einem Sockel geschrieben: "Legia Patria Nostra" - Die Legion ist unser Vaterland. Seit einer Stunde ist von ihm fortwährend nur ein Satz zu hören: "Je suis un âne" (Ich bin ein Esel). Strafexerzieren für ein liederlich gemachtes Bett.


Wie 60 Prozent seiner Kameraden, so hat auch er sich nach französischem Gesetz einen anderen Namen zulegt. "Bochum", stammelt der frisch gekürte Legionär aus Deutschland auf einmal in seinem Ruhrpott-Französisch, "da will ich nie wieder hin. Da wird viel gequatscht und wenig getan."


AUTOMATEN GEKNACKT


"Mein Vater", fährt der Legionär Ernst fort, "ist schon seit Jahren arbeitslos, er rennt nur noch in die Kneipe und zum Taubenschießen. Mutter schuftet für einen Billig-lohn beim Kaufhof in der Wurstwarenabteilung, abends bügelt sie unsere Hemden. Und ich habe mich zwei Jahre vergeblich um eine Berufsausbildung bemüht und schließlich vor Langeweile Spielautomaten geknackt. In eine Jungarbeiterklasse für Hilfsarbeiter wollten die mich stecken. Nullbock - weg war ich zur Fremdenlegion. Jetzt will ich Franzose werden. Dies wollen meine Kameraden aus Cottbus und Rostock auch."


BEI UNGEHORSAM - GLATZKOPF


In Frankreich wurden ihm erst einmal die Haare kurzgeschoren. Bei jedem Ungehorsam hagelt es ohnehin einen Glatzkopf. Und bei der Legion rennen viele kahlrasierte Zeitgenossen im Laufschritt über den Hof. Über vier Monate wurde Ernst und die Kameraden auf einem isolierten Campus in der Nähe der Kleinstadt Castelnaudry so hart im Nahkampf "geschliffen" und als Scharfschütze "abgerichtet", dass jeder Dritte vor Ende des Drills abmusterte. Befund: dienstuntauglich geworden auf einem der zahllosen 50-Kilometer-Gewaltmärsche.


Immerhin hat Ernst den Legionärs-Grundschliff überstanden und darf zur Be-lohnung nun auch das Képi blanc tragen. Nur unruhig ist er geworden. Deshalb lassen ihn ja seine Vorgesetzten über eine Stunde strammstehen und "Esellaute" von sich geben. Derweil laufen im Kommunikations-Video-Zentrum des Hauptquartiers wieder brandneue Kriegsfilme von den Kämpfen aus Sarajevo über die Bildschirme.


Ernst weiß das, weil er die Drehungen der Parabolanlagen häufig verfolgen kann. Als aktuelle wie logistische Informationen sind sie sehr wichtig für die Legion, falls Frankreichs Söldner doch den Marschbefehl zu einer Intervention bekommen sollten. Keine 24 Stunden könnten sie dort sein. Vertragssoldat Hasinger sagt: "Eigentlich müssten wir dort mit dem Bajonette aufräumen. Und uns nicht dafür entschuldigen, wenn wir vergewaltigten Frauen in dieser Kälte Brot und Decken geben. Auch unsere Jungs gehen drauf - und es ändert sich nichts."


Aber freilich noch lieber würde Ernst als Frankreichs neuer Legionär in der Südsee Wache schieben - "wegen der Bezahlung, des Klimas und der schönen Frauen."